Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789

Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789

Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789

Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que leurs actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.

Le code maçonnique

Le code maçonnique

Le code maçonnique

Le “CODE MACONNIQUE” aurait été écrit par un certain Grillot de Givry dans un ouvrage datant de 1907 et intitulé « Grand Œuvre, XII Méditations sur la voie ésotérique de l’Absolu ».

Honore le Grand Architecte de l’Univers.
Aime ton prochain.
Ne fais point le mal.
Fais le bien.
Laisse parler les hommes.
Le vrai culte du Grand Architecte consiste dans les bonnes moeurs.
Fais donc le bien pour l’amour du bien lui-même.

Tiens toujours ton âme dans un état pur pour paraître dignement devant le Grand Architecte de l’Univers, qui est Dieu.
Estime les bons, plains les faibles, fuis les méchants mais ne hais personne.
Parle sobrement avec les grands, prudemment avec tes égaux, sincèrement avec tes amis, doucement avec les petits, tendrement avec les pauvres.
Ne flatte point ton frère: c’est une trahison.
Si ton frère te flatte, crains qu’il ne te corrompe.
Écoute toujours la voix de ta conscience.
Sois le père des pauvres: chaque soupir que ta dureté leur arrachera augmentera le nombre de malédictions qui tomberont sur ta tête.
Respecte l’étranger voyageur; aide-le, sa personne est sacrée pour toi.
Évite les querelles; préviens les insultes, mets toujours la raison de ton côté.
Respecte les femmes; n’abuse jamais de leur faiblesse et meurs plutôt que de les déshonorer.

Si le Grand Architecte te donne un fils, remercie-le, mais tremble sur le dépôt qu’il te confie!
Sois pour cet enfant l’image de la Divinité.
Fais que jusqu’à dix ans il te craigne, que jusqu’à vingt il t’aime, que jusqu’à ta mort il te respecte.
Jusqu’à dix ans, sois son maître, jusqu’à vingt ans, son père, jusqu’à la mort, son ami.
Pense à lui donner de bons principes plutôt que de belles manières; qu’il te doive une droiture éclairée, et non pas une frivole élégance.
Fais-le honnête homme plutôt qu’habile homme.
Si tu rougis de ton état, c’est orgueil; songe que ce n’est pas ta place qui t’honore ou te dégrade, mais la façon dont tu l’exerces.
Lis et profite; vois et imite; réfléchis et travaille; rapporter tout à l’utilité de tes frères, c’est travailler pour toi-même.
Sois content de tout, partout et avec tout.
Réjouis-toi de la justice, courrouce-toi contre l’iniquité, souffre sans te plaindre.
Ne juge pas légèrement les actions des hommes, ne blâme point et loue encore moins; c’est au Grand Architecte de l’Univers qui sonde les coeurs à apprécier son ouvrage.
La Concorde grandit ce qui est petit. La Discorde annihile ce qui est grand.
Voici l’épreuve des épreuves, celle où t’attendent, ricanantes et blêmes, les influences mauvaises, dans l’espoir de te voir trébucher et retomber dans les ténèbres extérieures.
Si tu y résistes, le Phœnix, succédant à l’Alcyon va éclore pour toi. Le monde n’a pas conscience des supériorités naissantes. Prends donc la sainte habitude de souffrir le mépris de ceux qui valent moins que toi.
Pénètre-toi de cette vérité qu’il ne te sera jamais rendu justice, sinon lors de ton avènement dans la Lumière.
Il faut que tu deviennes complètement indifférent à l’opinion des hommes, ce qui est plus facile à exprimer qu’à réaliser.
Que t’importe de passer dans la foule pour une vague unité, lorsque tu as conscience de ta Royauté intellectuelle ?
Œuvre selon ta conscience, sans te soucier du résultat.
Accepte la gloire comme un fardeau, et ne la désire pas, sinon la gloire éternelle, celle des Philosophes : l’Absolu.
Si tu recherches l’assentiment humain, tu marches vers les ténèbres, tu es hors de la Voie.
Si tu désires être un Saint pour que l’on te reconnaisse comme tel, il est certain que tu ne le deviendras jamais.
Anéantis-toi, mon Disciple, dans un abîme d’humilité. sois infime parmi les infimes.
Abaisse-toi et tu te transfigureras un jour, et tu te réveilleras brillant et radieux, dans l’embrassement du Roi de Gloire, du Roi oriental séant sur son trône, comme disent les vieux maîtres, et tu entreras dans la Mer pourprée qui est le Magistère des Philosophes.
Mais tu n’es encore que le mercure lépreux qui a fait mourir le Soleil de justice sur l’effigie du quaternaire, souviens-t’en.

Un Frère de la Respectable Loge Jan van Eyck propose le commentaire suivant …

Vous parlez du Code Maçonnique, en situant son origine en 1907 en France. Pourtant, j’ai vu de mes yeux “Les Maximes Maçonniques”, appelés aussi “Préceptes Maçonniques”, avec un texte quasi identique, datant de 1835, rédigé par le maçon belge Wolff, qui l’a présenté à son fils à l’occasion de son adoption en tant que Rose croix, 18e degré. Dans le commentaire de cette exposition maçonnique “Un siècle de Maçonnerie dans nos Régions, 1740-1840” en 1983 à Bruxelles à l’occasion de 150 ans du GOB, on en conclu que le texte était d’origine belge, mais pas nécessairement rédigé par ce F:. Wolff.

Le Testament de l’Initié, Rudyard Kipling

Le Testament de l’Initié, Rudyard Kipling

Je ne suis qu’un homme parmi les hommes, mais j’ai répondu sous le bandeau et j’ai gravi les trois marches. J’ai vu l’étoile flamboyante, j’ai fait le signe. Je suis un maillon de la Chaîne ! La Chaîne est longue.

Elle remonte jusqu’au siècle d’Hiram, et peut-être plus loin encore.
On trouve notre signe sur les pierres dans les déserts de sable sous le ciel pur de l’Orient, dans ces plaines où s’élevaient les temples colossaux, poèmes purs de la puissance et de la gloire.

On trouve notre signe sur les papyrus que l’âge a teinté d’ocre, sur les feuilles où le calame a tracé les phrases les plus belles qu’un être ait pu lire.
On trouve notre signe sur les hautes cathédrales aux sommets sublimes aérés par les vents des siècles.
On trouve notre signe jusque sur les conquêtes de l’esprit qui font l’humanité meilleure, sur la partition de Mozart, sur la page de Goethe, le livre de Condorcet, les notes d’Arago.

Et pourtant, je ne suis qu’un homme parmi les hommes, un homme sans orgueil, heureux de servir à sa place, à son rang, je ne suis qu’un maillon de la Chaîne, mais je me relie à l’Univers dans l’espace et dans le temps.

Je ne vis qu’un instant, mais je rejoins l’Eternel.
Ma foi ne saurait faire couler le sang, je ne hais point, je ne sais point haïr.
Je pardonne au méchant parce qu’il est aveugle, parce qu’il porte encore le bandeau, mais je veux l’empêcher de mal faire, de détruire et de salir.

A ma place, debout et à l’ordre, j’ai travaillé de mon mieux.
Dans toutes les heures de la vie, mon cœur est demeuré fidèle.
Je me suis dépouillé des métaux, j’ai combattu jusqu’à la limite de mes forces le fanatisme et la misère, la sottise et le mensonge.

Je ne crains rien, pas même ce sommeil que l’on appelle la mort.
J’espère supporter la souffrance avec l’aide des miens, je saurai subir ce qui doit être subit parce que c’est la loi commune.

J’aurais dégrossi la pierre, accompli ma tâche en bon ouvrier par l’équerre et le compas

Quand je partirai, formez la Chaîne.
Rien ne sera perdu de ce qui fut donné. Je resterai toujours parmi vous car je vous laisserai le meilleur de moi-même, oh fils de la Lumière, mes Frères.

Rudyard KIPLING

Les Constitutions de Narbonne

Les Constitutions de Narbonne

Les Obligations des Pauvres Chevaliers du Christ

Texte des Constitutions signées à Narbonne en 1117,
Premières évocations de l’Ordre du Temple , constitué à Jérusalem entre 1118 et 1120.

A la gloire de Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, Dieu qui fut, qui est et qui sera de toute éternité.
Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et pour ceci, il est sage de reconnaître que Dieu est le Dieu Bon comme le Dieu Bon est Dieu.

Ce 13e jour du 12e mois appelé Tisri de l’an de grâce Mil cent dix-sept, faisant étape dans la plaisante cité de Narbonne au long de notre route vers la Sainte Jérusalem, Nous, Hugues de Payens et Geoffroy de Saint Omer, confortés par sept de nos compagnons, les illustres chevaliers Giambaptista de Bolandis, Pierre Despatis de Courteilles, Roland de Romer Villiers, Jean Petit de Grandjardin, André Dupuis de Sens, Didier-Ange de Tavernet et Pierre baron de Priestley, avons décidé de former une fraternelle communauté, cela pour le bien et l’utilité de tous nos frères en Jésus-Christ, pèlerins en Terre sainte, cela pour éviter discussions, échecs, soucis, dépenses et dommages provenant de désordres, agressions ou transgressions dans la protection de la route de la sainte Jérusalem.
Pour que notre entreprise chrétienne soit valable en tout temps, nous, Hugues de Payens et Geoffroy de Saint Omer, en notre nom et au nom de nos sept valeureux compagnons, nous nous constituerons, dans un esprit fraternel, en Ordre du Temple dés notre entrée dans la sainte cité de Jérusalem, nous jurant d’observer fidèlement les règlements ci-dessous définis et cela pour nous-mêmes et pour nos successeurs.
I. Celui qui désirera entrer dans notre Ordre devra promettre d’observer, comme nous, tous les points et articles qui sont mentionnés dans les présentes Obligations.
II. S’il se présente un homme d’arme, un moine, un bourgeois milicien qui désirent rejoindre notre Ordre, on peut les accepter. S’il s’agit d’un seigneur , il sera reçu avec tous les honneurs dus à sa qualité, lui et les gens de sa maison.
. III. Celui qui est sous la dépendance d’un Seigneur ne peut être accepté dans notre Ordre qu’avec l’assentiment de son Seigneur.
IV. On ne doit pas accepter dans l’Ordre un chevalier ou un homme d’arme qui n’a pas communié dans l’année ou qui ne pratique pas, ou qui gaspille son avoir au jeu ou avec les femmes.
Si d’aventure un quelconque de cette catégorie avait été coopté, aucun chevalier, aucun soldat ne doit avoir de contacts avec lui jusqu’à ce qu’il ait changé de vie et subi une punition accomplie devant le Dieu Bon.
V. Aucun chevalier ne doit vivre ouvertement en concubinage. Il ne peut par ailleurs commettre l’acte de procréation avec les femmes qui font partie des pèlerins dont il a la garde. S’il ne s’en abstient pas, aucun membre de l’Ordre ne doit rester dans sa troupe, ni avoir rien de commun avec lui.
VI. S’il n’est pas chevalier, celui qui aura bien servi l’Ordre intérieur durant 1 an et qui est âgé de plus de 25 ans, sera promu au grade d’Ecuyer Novice. Après un noviciat de 3 ans, avec l’accord de ses frères en Jésus-Christ il sera ensuite élevé au titre de Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte.
VII. Les présentes Obligations, ainsi que les comptes de l’Ordre sont conservés dans deux livres. Le Chevalier qui a la charge des livres doit promettre à l’Ordre d’en prendre soin et de n’en laisser copie à personne, ni de les prêter à qui que ce soit afin qu’ils restent intacts.
VIII. Le chevalier qui a la responsabilité des livres de l’Ordre doit les faire lire à ses frères une fois par an, lors de l’installation de plus vénérable d’entre eux. S’il vient un membre de l’Ordre qui désire connaître les dits comptes en tout ou en partie, il doit leur en faire prendre connaissance afin qu’il n’y ait aucune équivoque.
IX. A tout chevalier qui dirige une troupe de pèlerins qui rejoint Jérusalem est dévolu le pouvoir juridique sur la troupe pour régler tous différents qui pourraient survenir entre les voyageurs ou pèlerins, Obéissance lui est due par tous ceux-ci.
X. Si un chevalier qui dirige une troupe de pèlerins vient à mourir sans avoir achevé sa route et qu’un autre chevalier s’y attelle, celui-ci doit la mener à bonne fin sans l’abandonner à un troisième, et cela afin que ceux qui ont pris le chemin de la sainte Jérusalem sous la protection de l’Ordre ne se trouvent pas dans des frais exagérés qui porteraient préjudice à la mémoire du défunt ou de l’Ordre lui-même.
XI. Le responsable d’une troupe de pèlerins et voyageurs n’a le droit de recevoir aucune rétribution pour le service qu’il dispense, outre le juste prix réclamé par l’Ordre pour les convoyer et protéger. Il ne dispose non plus d’aucun droit de cuissage et est tenu de respecter et de faire respecter les pucelles qui font partie du groupe de pèlerins, ceci au péril même de sa propre vie.
XII. Si un homme pieu désire participer au service divin ou autre voyage à destination de la sainte Jérusalem, on doit l’accueillir.
XIII. Si un pèlerin ayant entamé le voyage de la sainte Jérusalem venait à mourir, il faut que n’importe quel membre de l’Ordre se charge de l’ensevelir en terre chrétienne et de faire dire une messe en son honneur. Les frais en seront récupérés par la vente des bagages du défunt, à moins que sa famille, des proches ou amis s’en chargent.
XIV. S’il arrive qu’une plainte soit portée par un chevalier contre un autre chevalier, par un compagnon ou un pèlerin, exception faite des simples voyageurs et des hérétiques originaires de Judée, cette plainte doit être portée devant l’illustre chevalier qui détient les livres de l’Ordre. Celui-ci précise les jours où les parties doivent être entendues et la cause sera jugée dans les lieux où ont été conservés les livres de l’Ordre.
XV. Au cas où une plainte parvient au chevalier, il n’en doit pas prononcer seul une sentence mais s’adjoindre deux illustres membres de notre Ordre les plus proches. Ensemble, ils éclaireront la question et ils décideront souverainement de la sanction au nom du Dieu Bon.
XVI. Dons et amendes doivent être versés dans les troncs de l’Ordre afin que le service divin soit d’autant mieux célébré. Il en est de même des frais du voyage des pèlerins et voyageurs à destination de la sainte Jérusalem.
XV. Le dernier point est de toujours avoir bonne discrétion, comme vous pouvez le comprendre par bonne raison.

Que le Dieu Bon Vous accorde sa grâce céleste, pour bien comprendre l’importance de l’Ordre, afin d’obtenir le ciel en récompense.

Amen! Ainsi soit-il!
Gloire au Dieu Bon !

Les Vers d’Or de Pythagore

Les Vers d’Or de Pythagore

Je vais parler au Sage : éloignez les profanes

PREPARATION
Rends aux Dieux immortels le culte consacré;
Garde ensuite ta foi : Révère la mémoire
Des Héros bienfaiteurs, des Esprits demi-Dieux.

PURIFICATION
Sois bon fils, frère juste, époux tendre et bon père,
Choisis pour ton ami, l’ami de la vertu ;
Cède à ses doux conseils, instruis-toi par sa vie,
Et pour un tort léger ne le quitte jamais ;
Si tu le peux du moins : car une loi sévère
Attache la Puissance à la Nécessité.
Il t’est donné pourtant de combattre et de vaincre
Tes folles passions: apprends à les dompter.
Sois sobre, actif et chaste; évite la colère.
En public, en secret ne te permets jamais
Rien de mal; et surtout respecte-toi toi-même.
Ne parle et n’agis point sans avoir réfléchi.
Sois juste. Souviens-toi qu’un pouvoir invincible
Ordonne de mourir; que les biens, les honneurs
Facilement acquis, sont faciles à perdre.
Et quant aux maux qu’entraîne avec soi le Destin,
Juge-les ce qu’ils sont: supporte-les; et tâche,
Autant que tu pourras, d’en adoucir les traits :
Les Dieux, aux plus cruels, n’ont pas livré les sages.
Comme la Vérité, l’Erreur a ses amants :
Le philosophe approuve, ou blâme avec prudence ;
Et si l’Erreur triomphe, il s’éloigne, il attend.
Ecoute, et grave bien en ton cœur mes paroles :
Ferme l’œil et l’oreille à la prévention ;
Crains l’exemple d’autrui; pense d’après toi-même :
Consulte, délibère, et choisis librement.
Laisse les fous agir et sans but et sans cause.
Tu dois dans le présent, contempler l’avenir.
Ce que tu ne sais pas, ne prétends pas le faire.
Instruis-toi : tout s’accorde à la constance, au temps.
Veille sur ta santé : dispense avec mesure,
Au corps les aliments, à l’esprit le repos.
Trop ou trop peu de soins sont à fuir ; car l’envie,
A l’un et l’autre excès, s’attache également.
Le luxe et l’avarice ont des suites semblables.
Il faut choisir en tout, un milieu juste et bon.

PERFECTION
Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière,
Sans t’être demandé : Qu’ai-je omis ? Qu’ai-je fait ?
Si c’est mal, abstiens-toi; si c’est bien, persévère.
Médite mes conseils; aime-les; suis-les tous :
Aux divines vertus ils sauront te conduire.
J’en jure par celui qui grava dans nos cœurs,
La Tétrade sacrée, immense et pur symbole,
Source de la Nature et modèle des Dieux.
Mais qu’avant tout, ton âme, à son devoir fidèle,
Invoque avec ferveur ces Dieux, dont les secours
Peuvent seuls achever tes oeuvres commencées.
Instruit par eux, alors rien ne t’abusera :
Des êtres différents tu sonderas l’essence ;
Tu connaîtras de Tout le principe et la fin.
Tu sauras, si le Ciel le veut, que la Nature,
Semblable en toute chose, est la même en tout lieu :
En sorte qu’éclairé sur tes droits véritables,
Ton cœur de vains désirs, ne se repaîtra plus.
Tu verras que les maux qui dévorent les hommes,
Sont le fruit de leur choix; et que ces malheureux
Cherchent loin d’eux les biens dont ils portent la source.
Peu savent être heureux: jouets des passions,
Tour à tour ballottés par des vagues contraires,
Sur une mer sans rive, ils roulent aveuglés,
Sans pouvoir résister ni céder à l’orage.
Dieu ! vous les sauveriez en dessillant leurs yeux…
Mais non : c’est aux humains, dont la race est divine,
A discerner l’Erreur, à voir la Vérité.
La Nature les sert. Toi qui l’as pénétrée,
Homme sage, homme heureux, respire dans le port.
Mais observe mes lois, en t’abstenant des choses
Que ton âme doit craindre, en les distinguant bien ;
En laissant sur ton corps régner l’intelligence,
Afin que, t’élevant dans l’Ether radieux,
Au sein des Immortels, tu sois un Dieu toi-même !

Manifeste de Mannheim

Manifeste de Mannheim

Tous les hommes sont nés libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité”.
Déclaration des Droits de l’Homme – Nations Unies 1948.

Conscients du fait que les innombrables francs-maçons de cette planète multiculturelle sont membres de différentes obédiences maçonniques,
Considérant qu’un franc-maçon ne peut pas divulguer la doctrine ou les règles de son obédience à un membre d’une autre obédience,
Convaincus que tous les francs-maçons – malgré les différences entre les obédiences autonomes – ont toujours été des frères et le seront toujours,

Assurés que tous les francs-maçons ont le droit de chercher l’obédience maçonnique qui leur convient le plus,

Convaincus de l’idée que la concurrence pacifique entre les doctrines maçonniques ne peut être obtenue que par un droit illimité de visiter les obédiences autres que la sienne,
Moralement convaincus que la règle biblique de l’hospitalité dans la vie de tous les jours doit s’appliquer davantage encore dans les relations maçonniques,
Certains que les principes universels de fraternité des Nations-Unies mentionnés ci-dessus doivent s’appliquer aux francs-maçons,
Etant tous les jours témoins de la tolérance croissante avec laquelle les églises chrétiennes ouvrent leurs temples à d’autres croyances chrétiennes,
Vivant avec l’expérience qu’en Europe les droits constitutionnels du citoyen individuel ont de plus en plus d’influence sur le droit civil concernant les associations et les clubs;
Persuadés que nous sommes aussi les porte-parole des francs-maçons féminins, qui ne sont pas admises à nos tenues,
Nous, les soussignés, déclarons que toutes les limites imposées aux francs-maçons pour leur interdire la visite de loges d’autres obédiences sont incompatibles avec :

Les lois bibliques,
en particulier avec les instructions de Jahweh (3.Moïse 19,33f), avec la doctrine de Moïse (5.Moïse 24,17f), avec les verdicts des Juges (Juges 19,20-23) et avec les exhortations de Job (Job 31-32);

La dignité humaine,
en particulier avec les réalisations socio-historiques de l’humanisme, avec les valeurs et les normes chrétiennes et celles du siècle des Lumières, et avec leur traduction dans la Constitution de l’Allemagne en son Art.1.
Le droit du citoyen à l’autodétermination informelle ayant été confirmé par un verdict de la Cour Constitutionnelle d’Allemagne en date du 15 Décembre 1983, renvoyant au principe par lequel les droits constitutionnels ont une influence sur le droit civil (ce qui, à son tour renvoie à la vie de la communauté des francs-maçons);

Les droits de l’Homme,
et en particulier avec la Déclaration des Droits de l’Homme des Nations Unis de 1948,
Art. 1 (Tous les hommes sont égaux en dignité et se rencontrent dans un esprit de fraternité),
Art. 18 (sur la liberté de conscience et la liberté de religion),
Art. 19 (sur le droit de collecter et de distribuer de l’information)
Art. 20 (sur le droit d’association et de réunion paisible),
Art. 27 (sur le droit de participation à la vie culturelle de la communauté),
Art. 30 (sur l’interdiction des lois par lesquels les droits mentionnés sont limités).
Nous, les soussignés, nous soumettons dès à présent à ces règles et estimons qu’elles ont priorité sur tout autre règlement administratif ou législatif établi par des organisations humaines et leurs représentants.

Mannheim, le 25 Novembre 1995

Organizer of the Mannheim Forum: District Baden-Wuerttemberg of GL AFAM
Signed by : 62 Delegates of the [_] [_] in Mannheim (Baden-Wuerttemberg)
Author : Michael Harscheidt, Circle of Eisenberg (Baden-Wuerttemberg)