Le code maçonnique
Le “CODE MACONNIQUE” aurait été écrit par un certain Grillot de Givry dans un ouvrage datant de 1907 et intitulé « Grand Œuvre, XII Méditations sur la voie ésotérique de l’Absolu ».
Honore le Grand Architecte de l’Univers.
Aime ton prochain.
Ne fais point le mal.
Fais le bien.
Laisse parler les hommes.
Le vrai culte du Grand Architecte consiste dans les bonnes moeurs.
Fais donc le bien pour l’amour du bien lui-même.
Tiens toujours ton âme dans un état pur pour paraître dignement devant le Grand Architecte de l’Univers, qui est Dieu.
Estime les bons, plains les faibles, fuis les méchants mais ne hais personne.
Parle sobrement avec les grands, prudemment avec tes égaux, sincèrement avec tes amis, doucement avec les petits, tendrement avec les pauvres.
Ne flatte point ton frère: c’est une trahison.
Si ton frère te flatte, crains qu’il ne te corrompe.
Écoute toujours la voix de ta conscience.
Sois le père des pauvres: chaque soupir que ta dureté leur arrachera augmentera le nombre de malédictions qui tomberont sur ta tête.
Respecte l’étranger voyageur; aide-le, sa personne est sacrée pour toi.
Évite les querelles; préviens les insultes, mets toujours la raison de ton côté.
Respecte les femmes; n’abuse jamais de leur faiblesse et meurs plutôt que de les déshonorer.
Si le Grand Architecte te donne un fils, remercie-le, mais tremble sur le dépôt qu’il te confie!
Sois pour cet enfant l’image de la Divinité.
Fais que jusqu’à dix ans il te craigne, que jusqu’à vingt il t’aime, que jusqu’à ta mort il te respecte.
Jusqu’à dix ans, sois son maître, jusqu’à vingt ans, son père, jusqu’à la mort, son ami.
Pense à lui donner de bons principes plutôt que de belles manières; qu’il te doive une droiture éclairée, et non pas une frivole élégance.
Fais-le honnête homme plutôt qu’habile homme.
Si tu rougis de ton état, c’est orgueil; songe que ce n’est pas ta place qui t’honore ou te dégrade, mais la façon dont tu l’exerces.
Lis et profite; vois et imite; réfléchis et travaille; rapporter tout à l’utilité de tes frères, c’est travailler pour toi-même.
Sois content de tout, partout et avec tout.
Réjouis-toi de la justice, courrouce-toi contre l’iniquité, souffre sans te plaindre.
Ne juge pas légèrement les actions des hommes, ne blâme point et loue encore moins; c’est au Grand Architecte de l’Univers qui sonde les coeurs à apprécier son ouvrage.
La Concorde grandit ce qui est petit. La Discorde annihile ce qui est grand.
Voici l’épreuve des épreuves, celle où t’attendent, ricanantes et blêmes, les influences mauvaises, dans l’espoir de te voir trébucher et retomber dans les ténèbres extérieures.
Si tu y résistes, le Phœnix, succédant à l’Alcyon va éclore pour toi. Le monde n’a pas conscience des supériorités naissantes. Prends donc la sainte habitude de souffrir le mépris de ceux qui valent moins que toi.
Pénètre-toi de cette vérité qu’il ne te sera jamais rendu justice, sinon lors de ton avènement dans la Lumière.
Il faut que tu deviennes complètement indifférent à l’opinion des hommes, ce qui est plus facile à exprimer qu’à réaliser.
Que t’importe de passer dans la foule pour une vague unité, lorsque tu as conscience de ta Royauté intellectuelle ?
Œuvre selon ta conscience, sans te soucier du résultat.
Accepte la gloire comme un fardeau, et ne la désire pas, sinon la gloire éternelle, celle des Philosophes : l’Absolu.
Si tu recherches l’assentiment humain, tu marches vers les ténèbres, tu es hors de la Voie.
Si tu désires être un Saint pour que l’on te reconnaisse comme tel, il est certain que tu ne le deviendras jamais.
Anéantis-toi, mon Disciple, dans un abîme d’humilité. sois infime parmi les infimes.
Abaisse-toi et tu te transfigureras un jour, et tu te réveilleras brillant et radieux, dans l’embrassement du Roi de Gloire, du Roi oriental séant sur son trône, comme disent les vieux maîtres, et tu entreras dans la Mer pourprée qui est le Magistère des Philosophes.
Mais tu n’es encore que le mercure lépreux qui a fait mourir le Soleil de justice sur l’effigie du quaternaire, souviens-t’en.
Un Frère de la Respectable Loge Jan van Eyck propose le commentaire suivant …
Vous parlez du Code Maçonnique, en situant son origine en 1907 en France. Pourtant, j’ai vu de mes yeux “Les Maximes Maçonniques”, appelés aussi “Préceptes Maçonniques”, avec un texte quasi identique, datant de 1835, rédigé par le maçon belge Wolff, qui l’a présenté à son fils à l’occasion de son adoption en tant que Rose croix, 18e degré. Dans le commentaire de cette exposition maçonnique “Un siècle de Maçonnerie dans nos Régions, 1740-1840” en 1983 à Bruxelles à l’occasion de 150 ans du GOB, on en conclu que le texte était d’origine belge, mais pas nécessairement rédigé par ce F:. Wolff.
Autres références :
- Appel de Strasbourg de 1961
- Convent de Wilhemsbad en 1782 (extraits)
- La Franc-Maçonnerie disséquée par Samuel Prichard 1730
- Le Discours de Ramsay (2ème version 1738)
- Le Discours de Ramsay (1736) première version
- Le Régius
- Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789
- Le code maçonnique
- Le Testament de l’Initié, Rudyard Kipling
- Les Constitutions de Narbonne
- Les Vers d’Or de Pythagore
- Manifeste de Mannheim
- Statuts de l’association des tailleurs de pierre et maçons de Ratisbonne 1498